À l'école et autour de l'école | Vie associative
13 octobre 2021
Comment avez-vous rencontré l’accompagnement à la scolarité?
Une amie qui travaille au pôle social de Maurepas me fait part de la recherche de bénévole par l’équipe de l’accompagnement à la scolarité (AS) du Centre Social, je suis intéressé et contact est pris avec Magali l’animatrice de l’activité. Nous sommes en cours d’année scolaire et il y a une demande de la part de l’école et de sa maman pour inscrire un enfant. Celui-ci peut difficilement être pris en charge par l’équipe existante déjà bien occupée. Magali me propose de participer à une ou deux séances pour voir avant de m’engager, ce qui est fait, c’était il y a 2 ans et demi.
Photo : Découverte de jeu de société empruntés à la ludothèque – Accompagnement à la scolarité Maurepas.
Comment se passe en général une séance d’accompagnement à la scolarité?
Au CS Maurepas, nous collaborons avec l’école élémentaire Trégain, quelques semaines après la rentrée les enseignants et enseignantes nous proposent les enfants pour qui ils pensent que l’AS serait profitable. Il y a 2 séances hebdomadaires, le mardi qui est dédié à l’aide au devoir et le jeudi réservé à des activités moins scolaires pour apprendre autrement. Mardis et jeudis, vers 16h pendant qu’une partie des bénévoles prépare la salle et le goûter des enfants, offert par le CS, quelques autres vont, avec une de nos deux animatrices, chercher les enfants à la sortie de l’école ce qui permet de rencontrer et
d’échanger brièvement avec les enseignants et enseignantes, de connaître les raisons d’une absence ou de recevoir un message à transmettre aux parents.
Après le goûter, vers 16h45, 17h, commence si l’on est un mardi la séance d’aide aux devoirs, chaque bénévole s’installe avec son ou ses enfants. Pendant une trentaine de minutes, cela peut varier entre un CP et un CM2, on regarde avec l’enfant le cahier de texte pour vérifier le travail demandé, les cahiers d’écriture et de lecture et on reprend si besoin les explications sur des points mal compris. Quand les conditions sanitaires l’autorisaient on incitait les parents à participer aux séances pour les encourager à suivre la scolarité de leur enfant, même si souvent ils ne parlent ou n’écrivent pas le français c’est valorisant et toujours encourageant pour l’enfant.
La fin de séance, s’il reste du temps, est consacrée à un peu de lecture ou des jeux de société puis à 18h les parents viennent chercher leurs enfants.
Pour les jeudis c’est un peu différent, il y a souvent moins de bénévoles et l’activité est plus collective, le début d’année commence par la découverte des équipements et lieux culturels du quartier : bibliothèque, ludothèque, atelier photo …. Le reste de l’année est organisé en cycles de durées variables selon les activités choisies, l’an passé il y a eu par exemple, animé par un intervenant extérieur, un atelier dit de pleine conscience pour aider les enfants à comprendre et mettre des mots sur leurs émotions, leurs pensées, leurs sensations. Il y a eu aussi quelques séances de jardinage ou d’animation de plein air pour découvrir de nouveaux sports.
Photo : Découverte de jeu de société empruntés à la ludothèque – Accompagnement à la scolarité Maurepas.
Quel intérêt y voyez-vous pour les enfants accompagnés?
Les enfants proposés par l’école peuvent l’être pour différentes raisons : timidité, inhibition pour certains, méconnaissance des codes de l’école parce qu’ils viennent d’ailleurs et n’ont pas connu la maternelle, conditions familiales difficiles parce que on ne parle français à la maison. Dans tous les cas la relation individuelle entre l’enfant et un adulte qui écoute, encourage, valorise peut contribuer à casser des blocages, à développer l’envie de lire et d’apprendre.
Photo : Hercule Poireau présente les légumes du jardin – Accompagnement à la scolarité Maurepas.
Ce qui vous motive dans cet engagement?
Tout ce que nous donnent en retour les enfants, leur confiance, leurs sourires, leur énergie pas toujours bien maîtrisée et quand on constate des progrès scolaires ou de l’épanouissement de l’enfant, on se dit que l’on y a peut-être un peu contribué.
Un message que vous souhaiteriez faire passer à des personnes qui souhaiteraient s’engager dans les actions d’accompagnement à la scolarité?
Venez, les enfants vous attendent et ne pensez pas que des compétences particulières soient nécessaires sinon de l’écoute, de la bienveillance et un peu de patience.
