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06 février 2023
Annie Olier, Présidente de la Ligue de l’enseignement d’Ille-et-Vilaine, répond aux questions sur le projet fédéral.
Établi pour cinq ans, il a pour objectif de donner les grandes orientations qui guideront les actions et les projets mis en place au cours de ces années par la fédération.
L’ensemble des actions retenues, pour les années à venir, devra permettre de parvenir à notre aspiration : transformer la société.
- Pourquoi faire un projet fédéral ?
La question peut s’entendre de deux façons : pourquoi faire un projet fédéral ? Pourquoi faire ce projet fédéral là ? Je répondrai donc en deux temps.
Faire un projet fédéral répond au besoin de donner un cap au navire bientôt centenaire qu’est la Ligue de l’enseignement 35, au besoin de doter le conseil d’administration et le comité de direction d’un outil de pilotage, mais également au besoin et à la volonté de partage avec les associations affiliées, les partenaires et le grand public des convictions qui reposent sur nos valeurs fondatrices : liberté, égalité, fraternité, solidarité, laïcité ainsi qu’une ambition d’émancipation citoyenne par l’éducation populaire.
Pourquoi faire ce projet-là particulièrement ?
Pour renforcer ce que la Ligue fait déjà dans les grands champs de l’éducation, de la laïcité et de la démocratie qui sont ses combats de toujours, combats qui demeurent d’actualité.
Mais aussi pour que la Ligue soit en phase avec son temps et les défis à relever dans notre société : la lutte contre les inégalités, discriminations, exclusions, l’urgence écologique et climatique, l’accompagnement vers un numérique plus responsable et enfin la promotion d’une Europe citoyenne et solidaire.
Pour inclure, fédérer, innover, inventer, expérimenter, servir de laboratoire d’idées, prendre en compte l’ensemble du territoire départemental. Pour qu’une Ligue qui rassemble, soit plus forte et fasse entendre sa voix au service de l’intérêt général dans le débat public.
Ce projet est un projet politique, il a été élaboré collectivement grâce à un travail de réflexion associant administrateurs et salariés ainsi que de nombreux partenaires. Qu’il vise tous à rassembler encore davantage.
- Dans quel contexte s’inscrit ce projet fédéral renouvelé ?
Ce projet s’inscrit dans la longue histoire de la Ligue de l’enseignement créée en 1866 à l’initiative de républicains dont Jean Macé. La fédération 35, créée en 1925, s’inscrit dans ce grand mouvement d’éducation populaire qui vise par la promotion d’un service public de l’éducation à participer à la construction du citoyen. La Ligue de l’enseignement 35 reste fidèle aux valeurs républicaines, au principe de laïcité, à la volonté d’émancipation citoyenne, tout en adaptant son action à l’évolution de la société qu’elle souhaite plus juste et plus respectueuse de l’homme et de son environnement. En cela elle illustre bien cette phrase de Victor Hugo :
« Soyez comme l’arbre, changez vos feuilles, mais jamais vos racines. Vous pouvez changer vos opinions mais jamais vos principes. ».
- Comment comptez-vous mettre en œuvre la stratégie de développement du projet ?
Tout d’abord en confirmant les axes et les modes d’intervention qui concernent les établissements scolaires, les associations, les collectivités territoriales et l’ensemble des citoyens, ce qui n’empêche nullement d’initier des actions nouvelles pour répondre aux besoins identifiés.
Puis en privilégiant 3 axes de développement : une présence accrue sur l’ensemble du département, le renforcement de la place des jeunes dans la gouvernance associative et enfin l’innovation associée à l’expérimentation. Bien évidemment des moyens doivent être adossés : ils reposent sur l’équipe – bénévoles/salariés qui pourra s’agrandir dans le respect d’un contexte budgétaire équilibré, sur une communication efficace et sur de nouveaux outils tels que le centre de ressources à la vie associative, le centre de ressources dédié à la laïcité et la cartographie dynamique des associations affiliées par exemple.
