Culture
08 janvier 2025
La Ligue de l’enseignement 35, qui porte la coordination culturelle en milieu pénitentiaire pour les établissements de Vezin, Rennes et de Saint-Malo, s’est associée à l’agence Sensible pour proposer le projet Haut les cœurs au Centre pénitentiaire des femmes de Rennes.
Ce projet artistique propose de réaliser une série de portraits-photos et une collecte de paroles avec une vingtaine de femmes autour de la notion de courage.
Dans le cadre de ce projet, 5 détenues du centre pénitentiaire des femmes de Rennes ont participé à des prises de vues en octobre 2024. Ces photographies ont été réalisées par la photographe Ingrid Borelli et viennent compléter une série de 12 autres portraits de femmes réalisés dans le quartier Sud gare/Champs manceaux/Bréquigny.
Après un temps d’entretien individuel où les participantes ont évoqué leur parcours de vie, elles ont été invitées à choisir des accessoires et des costumes et à poser devant la photographe dans une posture qui évoque la puissance ou le courage.
Les photos des détenues (visages couverts) seront ensuite utilisées
- sous la forme d’une exposition “hors les murs” qui rassemblera les 17 portraits des participantes dans différents lieux de la ville de Rennes, et notamment au centre social Champs Manceaux, à la MJC Bréquigny, et à la fondation BPGO.
- sous la forme d’une exposition grand public dans les quartiers Sud Gare, Champs Manceaux et Bréquigny.
- À partir des photographies, une série d’affiches grand format en noir et blanc reprenant les portraits de femmes sera également réalisée.
Crédit photo Ingrid Borelli
Les objectifs du projet Haut les cœurs ! sont :
- de produire des récits positifs à partir des parcours de chacune des participantes, de mettre en avant les éléments porteurs de leurs parcours, leurs identités culturelles propres
- d’”encapaciter” les participantes, de mettre en avant leur créativité, leur capacité à s’approprier un projet artistique, de favoriser l’accès à l’art et à la culture, et notamment pour les personnes qui en sont le plus éloignées
- de créer des passerelles entre les femmes quelques soient leurs expériences de vie ou leurs identités, qu’elles soient détenues ou habitantes, de créer une dynamique collective, de renforcer les liens entre les personnes dans le quartier
- de diffuser une culture de l’égalité femme-homme en déconstruisant les modèles genrés et en favorisant la réappropriation de l’espace public par les femmes, notamment par des actions de collage dans l’espace public.
Un vernissage est prévu le 15 janvier à 17h à l’ESC Aimé Césaire.
Crédit photo Ingrid Borelli
