International | Vie de la ligue
20 novembre 2020
International | Vie de la ligue
20 novembre 2020
Je m’appelle Clémence, j’ai 21 ans et j’habite à Rennes où j’étais étudiante pendant trois années. J’ai fait un BTS Economie Sociale et Familiale et ensuite une licence pour devenir travailleur social qui s’appelle conseillère en économie sociale et familiale. C’est un diplôme d’Etat. J’ai travaillé, avec mon diplôme, tout l’été dans un foyer pour jeunes migrants et mineurs non-accompagnés. Je voulais faire une année de césure donc là, je pars un an en Italie pour 10 mois auprès des migrants notamment. Ensuite, j’aimerais faire un master à mon retour, soit en France, soit à l’étranger, dans la solidarité internationale pour avoir un diplôme qui permettrait de travailler à l’international dans des ONG.
J’ai aussi pas mal voyagé. Je suis allé deux mois au Sénégal pour un de mes stages en BTS avec deux amis de ma promo. On est parti s’occuper des enfants des rues. Je suis également partie, il y a deux ans, en Roumanie pendant 3 semaines dans une association pour s’occuper des enfants tsiganes. C’était à la frontière hongroise et les habitants ne sont pas du tout reconnus comme roumains, ce sont des roms. Il y a beaucoup de conflits entre ces deux populations et les enfants ne sont pas à l’école. Donc c’était une association qui luttait contre ça et qui permettait aux jeunes de visiter des entreprises et voir avec eux pour construire un meilleur avenir pour eux et de les mettre sur le marché du travail plus facilement.
J’ai fait pas mal de pays : le Nicaragua, le Maroc, la Hongrie, la Grèce, l’Espagne, le Pays de Galles, et l’Ethiopie car je suis d’origine éthiopienne, donc voyager pour moi c’est qu’un plus. C’est une richesse culturelle, linguistique. Je m’adapte facilement, j’ai une personnalité assez simple, comme par exemple en ce moment, je vis en colocation avec des personnes que je ne connaissais pas de base et ça se passe très bien. Je suis assez ouverte d’esprit.
Je suis partie deux mois en Irlande, j’ai fait fille au pair à Dublin et du coup je me suis améliorée en Anglais, après je me débrouille, je dois dire. L’espagnol un petit peu. Mais je ne suis pas encore bilingue, c’est pour ça aussi que je pars. J’avais demandé à être en colocation avec des gens qui parlaient bien anglais pour améliorer mon anglais et je vais aussi apprendre l’italien sur place car il y aura des cours toutes les semaines.
Je voulais faire une année de césure et j’hésitais entre le service civique et le corps européen de solidarité, mais après j’ai fait plusieurs réunions, j’ai vu la différence et j’ai compris. Ça fait 4-5 mois que je cherche une mission qui m’intéressait vraiment.
Le service civique c’est pour les jeunes âgés de 16 à 25 alors que le corps européen de solidarité, c’est de 18 à 30 ans. Le corps européen de solidarité a plus d’avantages que le service civique par rapport aux cours de langue par semaine. Il n’y en a pas forcément en service civique. Et par rapport au côté financier où c’est plus avantageux. Le service civique, il y a des missions proposées en Afrique, Asie, alors que le corps européen de solidarité, ce sont des missions uniquement en Europe avec quelques exceptions comme la Turquie ou l’Egypte. Les missions restent à peu près pareilles. On reste volontaire et pas professionnel.
L’association s’appelle Association Internationale pour la coopération et l’éducation du monde. Le siège social se situe à Rome. Mes missions seront de m’occuper des migrants adultes ou mineurs sur les démarches administratives ou autres procédures en Italie. Je trouve ça très intéressant, car j’ai fais la même chose en France. L’association a des partenariats avec des ONG en Afrique notamment au Sénégal et au Burkina Faso. L’ONG forme des éducateurs et des infirmiers sur place pour travailler dans des structures, et notre travail en tant que volontaire sera de promouvoir leurs voyages et leurs actions par rapport à la malnutrition infantile. L’association travaille également avec la grande université de Sassari sur des questions discriminantes, sociales et aussi avec une école primaire pour monter des actions avec eux.
J’attends de me faire plus confiance dans les langues et sauter le cap. J’attends de voir un changement chez moi et de me sentir à l’aise avec le contexte d’être en Italie où ils parlent donc italien. Il va falloir que je m’adapte. J’attends aussi peut-être de me faire des contacts dans des ONG ou des associations en Italie, car ça m’intéresse de travailler à l’étranger. J’attends d’améliorer mon anglais et apprendre l’italien et pourquoi pas revenir trilingue. Et du côté personnel, lâcher prise, profiter et revenir avec un tempérament un peu moins speed.