Service civique
24 novembre 2020
Service civique
24 novembre 2020
Je m’appelle Jeanne, j’ai 22 ans et ça fait trois ans je suis à Rennes. J’ai fais une licence d’art du spectacle cinéma. Avant de recommencer mes études, faire une poursuite, j’ai voulu faire une pause pour tester autres choses. Je me suis dis de faire un Service civique, pour servir une cause et servir une association qui en a besoin.
Idéalement ça aurait été dans le domaine du livre et de l’enfance et là où je suis actuellement ça regroupe un peu ces idées là.
Je suis au Cercle Paul Bert du Blosne Pôle Savary et c’est une association qui fait en semaine de l’accompagnement à la scolarité et aide aux devoirs avec des bénévoles et accueil aux enfants. Les mercredis et les vacances scolaires, c’est centre de loisirs. Je suis animatrice, je fais l’animation, je vais chercher les enfants à l’école avec les autres animatrices. Mais en ce moment avec la Covid, comme il n’y a plus beaucoup de bénévoles, je fais l’aide aux devoirs.
Déjà j’ai pas travaillé pendant une semaine comme l’association était en attente de décisions concernant les services civiques. Ensuite, maintenant je travaille de 13h30 à 18h30 en semaine. Mais avec les nouvelles normes, je peux être présente que lorsqu’il y a du public, donc je fais 16h – 19h. C’est beaucoup de désinfections, vraiment beaucoup de ménage. Il faut prendre des précautions avec les enfants. L’aide aux devoirs c’est compliqué, car on ne peut pas être trop en face à face pour leur expliquer. C’est vrai que ça modifie beaucoup le travail et surtout le contact.
Ma tutrice attendait les directives pour savoir si il fallait que je vienne ou non et mettre en place un nouveau protocole. Les règles se sont durcies.
Avant en semaine, on accueillait trois groupes d’enfants de classes différentes qui pouvaient se mélanger dans la salle ou pour prendre le goûter. Maintenant ça a été réduit à deux groupes d’enfants et c’est vraiment compliqué car même sur le chemin de l’école, ils doivent être séparés. Et quand ils arrivent au centre, ils doivent se désinfecter les mains et rentrent tous par une porte différente. Ils ne doivent pas avoir de contacts.
Les enfants sont un peu perdus, ils ne comprennent pas pourquoi ils sont dans cette salle là et le lendemain dans une autre, et pourquoi il y a le masque. Il y a plus de pédagogie que d’habitude.
Je trouve que ce centre là est très important parce que le public qu’on a ce sont des enfants de parents immigrés donc des parents qui travaillent beaucoup et qui ne parlent pas très bien le français. Alors l’aide aux devoirs est très important car on peut accompagner les enfants, faire les devoirs, ce que les parents ne pourraient pas faire forcément. Sinon les enfants seraient totalement perdus à l’école. On constate déjà avec une classe qu’il y a un fossé énorme. C’est également important de garder les enfants le mercredi pour les parents qui travaillent énormément.
Pour mon cursus, je pense que ça m’apporte quelque chose car je travaille avec un public enfant donc c’est très bénéfique de pouvoir rajouter ça à ses expériences. Et personnellement, j’avais déjà travaillé avec des enfants mais bénévolement mais là vu que c’est tous les jours cela vient tout conforter, tout consolider. C’est très bénéfique.
Oui que ça m’amène à avoir plus confiance en moi.
C’est une très belle expérience qui nous fait un peu nous bousculer nous-même, dépasser nos limites et découvrir autres choses.