International
17 juin 2024
International
17 juin 2024
En tant que structure d’envoi et de soutien, la Ligue de l’enseignement 35 est amené à suivre des jeunes du département engagés en Corps Européen de Solidarité (CES). Ce dispositif de l’Union Européenne leur permet de réaliser une mission de solidarité au sein de divers structures associatives ou publiques. Une expérience immersive qui favorise entre autres l’ouverture culturelle des jeunes et renforce les liens entre pays européens.
Youna est l’une de ces volontaires qui a choisi de partir en Lettonie, de février à mai 2024, dans la ville de Valmiera. Elle revient avec nous sur son expérience dépaysante !
Mon expérience s’est déroulée au sein de l’ONG Valmiera Novada Fonds, dans la ville lettone de Valmiera (à une heure de Riga, la capitale). Mes missions principales ont été les suivantes : organisations d’événements (recherche du lieu, du thème, de la com, des décors, installation/désintallation, accueil le jour J), mettre en avant sur les réseaux sociaux de l’ONG les activités et les événements qu’elle mettait en place (avant, pendant et après) tout en y participant, repenser l’identité visuelle de l’ONG (« Branding » (couleur, logo, valeurs)).
Des enseignements pro, en lien avec mes missions ci-dessus évidemment, mais surtout personnel sur ce que je voulais ou pas dans ma vie, perso et pro. Sur mes valeurs, mes convictions et ce que je voudrais faire plus tard.
La difficulté majeure résidait dans la barrière de la langue, et la différence de méthode de travail. Il est souvent difficile de se faire comprendre dans un environnement de travail, alors quand ni l’un, ni l’autre des interlocuteurs ne parlent dans sa langue natale, ça rajoute une difficulté. Surtout qu’on a parfois du mal à percevoir l’urgence de la demande, ou sa nécessité… Mais d’un autre côté ça permet d’être plus patient et à l’écoute.
A propos de la méthode de travail, j’ai eu l’impression d’avoir peu de choses à faire, tandis qu’on me donnait l’impression que je faisais beaucoup de choses. Aussi, j’avais besoin de plus de challenge et de stimuli que j’ai eu du mal à trouver.
Se sentir prêt à partir dans un environnement totalement différent de ce qu’elle a pu expérimenter. Se faire confiance, et ne pas avoir peur de tenter des choses. Être ouvert.
Un autre conseil que je donnerais, c’est regarder si l’asso ou l’ONG accueille d’autres volontaires. C’est quand même mieux d’être à 2 ou 3 à travailler et vivre ensemble, plutôt que d’être seul au sein de l’organisme, ça évite que le temps soit long, surtout au début quand on ne connaît personne et que les weekend arrivent.
Réaliser les plans des boîtes de donations, puis les construire moi-même au labo, de A à Z. Réussir à faire entendre ma voix et participer, seule, à la reconstruction de l’identité visuelle de l’ONG.
La rencontre de mes collocs. J’ai vraiment été confrontée à deux cultures totalement opposées à la mienne. Des modes de vie et des croyances différentes. C’était super instructif et intéressant. Et ils sont vraiment devenus de vrais amis.
Oui. Le CES permet de partir très facilement, et sans se soucier de ce qui normalement pose le plus de problème : le logement, le transport, la nourriture. C’est l’occasion de vivre une expérience unique, à moindre coût, même si pour autant on ne gagne pas d’argent (on n’en perd pas non plus). Au-delà même du cadre du travail, ou de la vie quotidienne, il y a aussi beaucoup d’opportunités de rencontrer d’autres personnes, notamment des jeunes volontaires via les rencontres obligatoires mises en place par l’Union Européenne et le CES. On crée une vraie communauté, et une vraie amitié.
Merci Youna pour ton témoignage !