International | Service civique
22 juin 2022
International | Service civique
22 juin 2022
Je m’appelle Juliette, j’ai 28 ans et je suis passionnée par ce que je fais ici en Grèce !
Je suis anglophone et je donne des cours d’anglais au sein de Second Tree, une organisation humanitaire qui opère en Grèce dans les camps de réfugiés.
Depuis janvier 2022, j’enseigne l’anglais comme deuxième langue ou comme langue étrangère auprès d’enfants. Puis j’ai pris plus de responsabilités dans le département pour les adultes. Aujourd’hui je participe aux deux programmes, adulte et enfant, prendre plus de responsabilités ça me fait plaisir.
Au sein des scouts, c’est comme ça que les enfants appellent le programme, il y a des classes d’anglais, des classes de grec, des “workshop”, un espace interactif et immersif pour les enfants pour qu’ils s’engagent dans le sujet que l’on travaille en classe et où ils peuvent jouer ou faire du yoga, du sport, plein d’activités.
On fait aussi des ateliers d’écriture et des excursions, c’est le moment où les enfants sortent du camp.
Je voulais être enseignante d’anglais. Ma mère est interprète et elle travaille souvent avec des réfugiés. J’ai toujours été au courant de ce qui se passe avec les réfugiés en Europe.
J’ai donc décidé de regrouper les deux ensemble : l’enseignement de l’anglais et le travail auprès de réfugiés.
Ici j’enseigne l’anglais dans un contexte qui m’intéresse.
J’étais déjà venue en Grèce au sein de cette organisation, c’est grâce au corps européen de solidarité que j’ai pu revenir travailler avec Second Tree.
Le corps européen de solidarité permet aux jeunes de s’engager et ça les encourage à participer à des projets comme celui-ci.
Je suis très fatiguée c’est vrai, mais dès que je parle aux gens autour de moi, à ma famille et à mes amis, je leur dis que je suis très heureuse. Je suis pleinement satisfaite de ce que je fais en ce moment, d’être ici à Janina en Grèce et de cette approche d’engagement envers la communauté des réfugiés.
Je pense rester ici, je ne suis pas complètement décidée mais j’ai envie de continuer, faire une carrière c’est peut-être un grand mot, mais ce que je vis ici me motive et m’encourage à continuer sur ce chemin. Travailler spécifiquement avec des réfugiés, dans des programmes d’apprentissage de langues et d’éducation.
Il y a beaucoup d’injustice dans le monde et on peut y faire quelque chose, on peut s’engager, on peut participer individuellement et collectivement pour essayer de minimiser les problèmes, notamment de ce qui se passe autour des migrants.
On peut se dire qu’individuellement on ne peut rien faire, mais ce n’est pas vrai. On peut faire une petite chose et cette petite chose ce n’est pas rien, ça fait avancer les choses.
C’est spécifique en Grèce mais avec tout ce qu’il se passe ici, il y a beaucoup de forces extérieures qui rendent le travail que l’on fait, en tant que petite ONG, beaucoup plus difficile. Quand tu programmes des choses et que ça ne marche pas c’est dur, mais quand ça marche ça vaut le coup, tu te dis que tu changes les choses un petit peu et c’est déjà extraordinaire !